Un nouveau festival dans la vallée ?

Ce n’est pas chose fréquente que d’avoir un festival  « à l’Est  » de notre quartier !

À Vauvenargues du 21 au 23 juin prochain, ( et aussi à Aix le 15 juin ) trois jours de musique avec 5 concerts et une master classe nous proposeront d’écouter de jeunes musiciens talentueux autour du violon de Bilal Alnemr.

Lisez l’histoire de Bilal et de sa famille, de la Syrie à Berlin en passant par Vauvenargues :

 Bilal Alnemr, Directeur artistique du festival nous parle

d’UNE BELLE HISTOIRE QUI MARQUE UNE GRANDE AMITIÉ

« En 2016 le maire de Vauvenargues ainsi que les habitants de ce village ont accueilli les bras ouverts et le cœur sur la main mes parents et ma sœur. Acceptée dès le début et entourée par la générosité, ma famille depuis 8 ans vit une vie sereine et belle, passant d’un extrême de guerre et de bruit à un extrême de poésie et de calme.

C’est avec cette énergie humaine et de bienveillance qu’en 2022 j’ai réussi à délivrer un merci musical à ce village provençal.

Après ce succès j’ai pris un peu de recul et du temps de réflexion pour ne pas personnaliser cette réussite et la centraliser sur l’histoire de ma famille mais pour justement passer à un échange culturel plus profond entre deux civilisations. »

Bilal Alnemr, Directeur artistique.

Pourquoi UGARIT en PROVENCE ?      

COMME LE DIT VICTOR HUGO : “SI L’AVENIR EST UNE PORTE ALORS LE PASSÉ EN EST LA CLÉ”.

C’est de là qu’est né en moi le nouveau nom de ce projet. « Ugarit » est une ancienne ville portuaire du nord de la Syrie révélée en 1929 par des archéologues français.

Ils ont découvert le plus ancien alphabet écrit aux XVe et XIVe siècles av. J.-C. et plus de 36 chansons gravées en écriture cunéiforme sur des tablettes d’argile, appelées « chansons harraniennes ».

Ces chansons remontent à 1400 av. J.-C. et ont été composées comme une invocation aux dieux ; l’une d’elles a été presque entièrement restituée, ce qui en fait le plus ancien exemple connu de notation musicale au monde.

« En Provence » colore ce projet de la lumière du sud et traduit la place que la Provence a en moi, cette maison qui a adopté et accueilli ma famille depuis le début. J’en suis reconnaissant et j’évolue maintenant dans un registre où je m’investis dans la construction d’un pont culturel entre deux civilisations où je me reconnais profondément. Aujourd’hui, partager cette culture syrienne d’Ugarit qui a été découverte par la France, et qui a un lien si étroit avec la musique, donne au festival de Vauvenargues une vocation culturelle beaucoup plus large tout en conservant une relation intime et belle entre ma famille et le village.

Bilal Alnemr